dimanche 29 novembre 2009

Le croisement des auteurs. Leurs phrases repêchées. L'ensemble des mots qui les rassemblent. Leurs carnets éparpillés. Leurs têtes pleines de hasards.

LES YEUX BLEUETS
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--- J'y vole ! dit-il, espérant sans doute obtenir un sourire de l'étudiante. Elle resta insensible à son jeu de mots, alors il tourna prestement les talons, rattrapant de justesse son équilibre, et il alla chercher les enveloppes. Nous ne faisions pas la papeterie, mais il gardait un lot d'articles dans les tiroirs de son bureau pour dépanner les clients. Pendant qu'il était occupé à chercher, je notai que la fille se plaçait de manière à nous empêcher de voir sa copine restée à l'entrée. En m'étirant le cou, je pus néanmoins surprendre la copine au moment où elle s'emparait d'un des livres empilés, à côté de la porte avant de sortir à toute vitesse. C'était L'Homme rapaillé de Gaston Miron.

Après le départ de l'autre étudiante, je racontai à Jack ce que j'avais vu.

--- Encore un Miron qui s'en va, lui dis-je.
--- Tant mieux ! fit-il. Les livres sont faits pour se promener.
...


LES YEUX BLEUS DE MISTASSINI (p.30-31)
Jacques Poulin


2 commentaires:

  1. Les fantômes du web nous jouent parfois de ces tours...pendables.

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  2. Pierre Flynn, ce brillant poète, avec la femme inconnue, celle qu'il croisée un soir de concertation.

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