mercredi 30 septembre 2009

Sur le rail de la désertification, LE BOL DE POUSSIÈRE CHINOIS. L'Homme contraint de migrer ailleurs. Sa terre s'effrite. Sa peau se calypse, ruinée.


Benoit Aquin
La motocyclette

 Au printemps, les grands vents venus du Nord soulève le sol fertile et le font virevolter dans les airs jusque dans les villes, où il devient source de pollution. Ici, un motocycliste happé par une tempête de poussière roule malgré tout sur une route de la Mongolie-Intérieure.

L'ACTUALITÉ



dimanche 27 septembre 2009

Dans l'obscur des petites salles, la lumière des projecteurs. Dans l'âme de l'Animal, le coeur de sa douleur. Effet secondaire de la pièce des tachés.

ET AUTRES EFFETS SECONDAIRES
283



Et c'est ça qui est terrible, aussi. De savoir que la littérature, que l'écriture ne sauvent pas. On voudrait tant y croire. Et je sais, non pas parce qu'elle me l'a dit, mais parce que ses livres en témoignent, qu'elle y croyait aussi.

Danielle Laurin
Nelly Arcan---Ni putain ni folle, juste brisée

Le Devoir, samedi 26 septembre 2009







vendredi 25 septembre 2009

Femme enfant, de feu, de paille, d'ouate, de sang et de sexe. Femme en feuilles, en fleurs et en deuil. Au-delà et en dessous de tes mots, l'or.




Tous les modes d'emploi sous-entendent que les enfants cherchent instinctivement à se tuer en avalant tout ce qui leur tombe sous la main; il paraît qu'au début de la vie la mort passe par la bouche, il paraît qu'au début de la vie personne n'est sûr de vouloir vivre.

Nelly Arcan
1973-2009
Les noms de ma mère

Zinc no. 6 automne 2005
Spécial nouvelles voix féminines de la littérature québécoise



jeudi 24 septembre 2009

Les roulettes sont rouillées, le sol dérobé. La nuit ? Trop éclairée. Les héros reviendront bien un jour. Just for one day. Go ! Va ! Go ! Ya !

Francisco Goya
Désastre de la guerre

un champ de blé rouge devant mon oeil clos
un paravent de lumière en arrière de ton dos









dimanche 20 septembre 2009

Fraîcheur des absences temporaires. Deuil du prochain Blanc qui s'amène. Mais avant, le rouge et or dans le bleu de tes yeux, mon père.

MORT IL
282




Parce qu'aujourd'hui c'est le 20 septembre, et comme il y a longtemps que je t'aime, je t'offre ces quelques notes de nature humaine. Pour toi qui construisit le petit pont au-dessus de la crique, pour toi qui m'a légué le don de parole, je t'offre ces quelques mots de rien. À toi, mon père, qui m'a donné toute sa musique. Et qui a dit que Miles tournait toujours le dos à son public ? ;-)


À +

Il faudrait toujours être à l'endroit où les mots naissent, et ce matin, nous y sommes.

vendredi 11 septembre 2009

Glaces qui fondent mais pas au bon endroit. Chiens de faïence qui se regardent efFACEr les livres. Boucs émissaires qui se miss. Tralalas.


L'Antarctique, vue satellitaire





Ce sera demain. Puis après demain. Et ainsi de suite...
Les poètes auront lu ce que les politiciens auraient du.
Nous, Spectateurs, feront de ce jour qu'il soit unique.
Puis ce sera demain. Et après demain. Ainsi notre fuite.
Les absents auront raison.



Elquidam, en ce jour du 11 septembre 2009,
date anniversaire de N'deye Mariama Sano.






lundi 7 septembre 2009

Septembre contre le parfum enivrant des trompettes de la mort, le chant des cigales fatiguées et les cheveux blowzy. Billie qui chante. Alone.





« Je dirais que le moment le plus intense en émotion fut de la voir écouter le playback de I'm a Fool to Want You. Elle avait les larmes aux yeux. Quand l'album fut terminé, j'ai écouté toutes les prises dans la salle de contrôle. Je dois admettre que j'étais mécontent de son travail, mais c'est parce que j'écoutais la musique, pas l'émotion. Ce n'est qu'en entendant le mixage final, quelques semaines plus tard, que j'ai compris que sa performance était vraiment formidable. »

Ray Ellis




jeudi 3 septembre 2009

Déconfiture de pommier piqué. Le chant de ses fleurs de mai. Compote de son âme semi-sucrée. Délice de fée. L'abondance des septembre.

PHOMME
276


Cet arbre, qui n'a jamais été aspergé de poison, qui nous donne toujours de quoi de bon, qui alourdit ses branches de ses fruits, qui allège nos langues engourdies, éminent voisin de la maison de ses petits maîtres, aura toujours ICI sa raison d'être. Demain matin, au centre gauche de la cour, à l'heure des petits-déjeuners, il prendra à nouveau du soleil sur sa peau. Pour nous garantir la récolte future de ses vieux jours.



La fidélité caressante du chien de l'Homme. Le flair à l'air. Instants de pure complicité. Compagnon pour l'âge plus ou moins avancé. Grand coeur.

BOUCLE D'OR
275

(MON chien stupide)


Pour M. Couture et son Elliot, rencontrés tout deux vendredi dernier sur le bord du quai de St-Michel. Elliot qui ne voulait pas regarder dans l'objectif que je lui avais fixé au bout du nez. Elliot, un beau toutou Jack Russel. Un chien qui d'après son maître possède un très grand coeur. Elliot, l'ami fidèle des jours en retraite.

elquidam


mercredi 2 septembre 2009

Une fente dans le vent de septembre. Une brèche dans le Livre. Un oeil au four. L'autre dans la glace. Le mot de la faim. L'air du temps. Le sel fin.




NU ÂGE
274

Harriet




Pour écrire, il faut aimer, et pour aimer, il faut comprendre.

(p. 169) Un matin de septembre le soleil qui attaquait ma fenêtre comme pour en briser la vitre m'a réveillé. Il frappait mon visage et mes yeux, il m'a tiré du lit. « Que veux-tu, nom de Dieu ? » j'ai dit. Je me suis levé pour fermer les rideaux, puis rallongé dans la pénombre. À dire vrai, je ne pouvais affronter une journée de plus. J'en avais marre de cette grande maison. À quoi bon ces chambres vides et un jardin grand comme un parc où personne ne se promène ? À quoi bon des arbres sans des chiens pour pisser dessus ? Je ne pouvais plus écrire une seule ligne dans cette maison. Et puis j'en avais marre de l'autre occupant, de la femme qui vivait l'autre côté de la maison. Qui était-elle pour me dire que je ne pouvais pas acquérir un bull-terrier ?


John Fante
Mon chien Stupide 
(EAST OF ROME)





mardi 1 septembre 2009

Voyagerie au coeur même du fleuve. Instants grandioses. Légèreté de la lourdeur. Efficacité de la plume aux quatre vents. L'Amour inconditionnel. VLB.


Victor-Lévy Beaulieu
Ecrivain québécois
Littérature étrangère
Né à Saint-Paul-de-la-Croix
le 02 septembre 1945



Le secret du voyage est dans l'attente et nulle part ailleurs.
Victor-Lévy Beaulieu
Extrait de Satan Belhumeur