~ DANS LE FOIN DES ORGIES TRANQUILLES ~
(extraits au hasard des pages de livres choisis)
Petit cadeau pour toi, Patrick, mon bon ami
Merci d’être là
Petit cadeau pour toi, Patrick, mon bon ami
Merci d’être là
L. xxx
17 avril 2009
Les nombreux damnés du Tartare sont parfois châtiés par un monstre gigantesque, Gorgô, qui apparaît dans les nuages sombres du Tartare et dévore les condamnés en les consumant avant de les recracher. Ulysse l'aurait aperçu au loin lors de sa descente aux enfers. À son entrée :
Vous qui entrez ici, laissez toute espérance.
NOSTOC: ce mot vient du grec, correspondant au latin nox, noctis, nuit. C’est donc une chose qui naît la nuit, a besoin de la nuit pour se développer et ne se peut travailler que la nuit.
LE MYSTÈRE DES CATHÉDRALES
Fulcanelli
Fulcanelli
Paddy (profond) : Si nous fendions la face du monde, sourirait-il ?
Brouhaha général. Les Soiffards le huent joyeusement.
RIPLEY BOGLE
Robert Mcliam Wilson
Robert Mcliam Wilson
" Tu as un problème avec les femmes, Jake, dit-elle. Tu en auras toujours un. Les hommes comme toi n’y échappent pas. "
EUREKA STREET
Robert Mcliam Wilson
Robert Mcliam Wilson
Rachel mourut quelques jours plus tard. Elle mourut en pleurant de douleur. Elle avait treize ans.
LA DOULEUR DE MANFRED
Robert Mcliam Wilson
Robert Mcliam Wilson
L’âme est en très grand danger, la nuit. Le danger pour l’esprit humain atteint son maximum.
LA FILLE AUX CHEVEUX NOIRS
Philip K. Dick
Philip K. Dick
Violaine en miettes dans la nuit chaude, Sue lui parlait dans le creux de l’épaule, avec une voix qui semble venir de loin, très loin.
CATÉCHÈSE
Patrick Brisebois
Patrick Brisebois
Amamamamour
Le Pianogé le pianogé
Mit Maman Mimi Mais j’ai
Nous avons fait l’amour
Dans les cris de l’ivoire
Sur ses pieds de cristal
Ah le foutre encore le foutre
Le foutre a chanté
Le Pianogé le pianogé
Mit Maman Mimi Mais j’ai
Nous avons fait l’amour
Dans les cris de l’ivoire
Sur ses pieds de cristal
Ah le foutre encore le foutre
Le foutre a chanté
1929
Louis Aragon
Louis Aragon
Je mâchais cette inexplicabilité, tandis que nous concevons sur le seuil du trépas, il arrive que des forces obscures et nouvelles nous rebroussent à la vie, nous forcent à renaître.
LE JOUR DES CORNEILLES
Jean-François Beauchemin
Jean-François Beauchemin
On a pris le thé. Le thé était vieux. Le sucre datait aussi, tout collé. Les tasses à thé avaient de la poussière dessus et le thé avait le goût de vieux, et les petits gâteaux secs avaient le goût de mort.
DEMANDE À LA POUSSIÈRE
John Fante
John Fante
Un jour, sans même s’en rendre compte, on se rhabille et l’on ne devient plus que le quotidien des choses : une tête, un cœur, des poumons, des viscères et un réseau d’artères que la banalité dévore.
LE CARNET DE L’ÉCRIVAIN FAUST
Victor-Lévy Beaulieu
Victor-Lévy Beaulieu
À l’ouest, les dernières étoiles ont disparu.
NIKOLSKI
Nicolas Dickner
Nicolas Dickner
Pourquoi aimer dans un univers qui tue les gens qu’on aime, dans un monde de mort ?… Il faut se détacher. Il faut être seul et se ficher de tout.
CHANT POUR ENFANTS MORTS
Patrick Brisebois
Patrick Brisebois
Soudain, comme on fait parfois d’un livre dont on sait qu’en fin de compte on lira et relira tous les mots, il l’ouvrit à une page et se trouva au chapitre III. Il continua à lire :
CHAPITRE III
LA GUERRE C’EST LA PAIX
LA GUERRE C’EST LA PAIX
1984
George Orwell
George Orwell
Cette lumière qu’on ne peut jamais fuir, nulle part, à aucun moment, sinon en fermant les yeux, tout cela a quelque chose d’intolérable.
NEIGE NOIRE
Hubert Aquin
Hubert Aquin
Le jour où pour moi il n’y aura plus moyen de bouffer et de survivre sans reddition à la réaction, eh bien je vous jure que je me S U I C I D E.
CORRESPONDANCE
Claude Gauvreau - Jean-Claude Dussault
Claude Gauvreau - Jean-Claude Dussault
La jeune fille demanda si c’était là le pays où ils se rendaient; mais les cygnes secouèrent la tête pour dire non, car ce palais admirable changeant continuellement d’aspect, n’était que la résidence de la fée Morgane. Jamais homme n’en avait franchi le seuil.
LES CYGNES SAUVAGES
Hans Christian Andersen
Restez-y, étudiez, et souvenez-vous de cette vieille amie à qui vous avez montré de la bonté.
Mais qui est ma vieille amie ? demanda Giglio
Quand vous aurez besoin de quelque chose, dit la dame, cherchez dans ce sac, que je vous laisse en cadeau, et soyez reconnaissant envers…
Envers qui, madame ? dit-il.
Envers la fée Réglisse, dit la dame, qui s’envola par la fenêtre.
Hans Christian Andersen
Restez-y, étudiez, et souvenez-vous de cette vieille amie à qui vous avez montré de la bonté.
Mais qui est ma vieille amie ? demanda Giglio
Quand vous aurez besoin de quelque chose, dit la dame, cherchez dans ce sac, que je vous laisse en cadeau, et soyez reconnaissant envers…
Envers qui, madame ? dit-il.
Envers la fée Réglisse, dit la dame, qui s’envola par la fenêtre.
LA ROSE ET LA BAGUE
W.M. Thackeray
W.M. Thackeray
Maintenant, - dit-il, - je vois distinctement de quelle espèce sont ces masques. Je vois un grand roi et ses sept conseillers privés, un roi qui ne se fait pas scrupule de frapper une fille sans défense, et ses sept conseillers qui l’encouragent dans son atrocité. Quant à moi, je suis simplement Hop-Frog le bouffon, - et ceci est ma dernière bouffonnerie !
NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES HOP-FROG
Edgar Allan Poe
Edgar Allan Poe
Rodez, 29 octobre 1945
Je vous embrasse
Ne vous désespérez plus
Bientôt nous serons
Tous ensemble
Ne vous désespérez plus
Bientôt nous serons
Tous ensemble
CORRESPONDANCE
Antonin Artaud - Anie Besnard
45 quai Bourbon
Paris
Antonin Artaud - Anie Besnard
45 quai Bourbon
Paris
Il faut savoir siffler la fin de la récréation…
LE SEIGNEUR DES PORCHERIES
Tristan Egolf
Sans l'ironie, le monde serait comme une forêt sans oiseaux.
[ Anatole France ]
(Fin de l'entrave au protocole du Seuil)
(Fin de l'entrave au protocole du Seuil)
Et encore quelques mots pour la nuit qui se dirigent vers la colline aux mystères audacieux. On finit par s'habi-tuer aux changements de saisons, vitesses inversées, coups de roues dans les chants, papier à musique comme vivaces sous la peau... Mais c'est une façon de parler. Merci à VOUS, L., qui passerez le Seuil la tête haute avec, vous le savez, nos battements de cils les plus reconnaissants, avec nos ailes les plus libres.
RépondreSupprimerLe 17 avril 2004, il faisait à peu près la même température qu'aujourd'hui, c'était un samedi, l'Auteur dans le noir me fit le plaisir de faire son humble et ravissante connaissance. Ses mots récités dans la pleine chaleur du Chantauteuil me chavirèrent. Je ne m'en suis pas encore tout à fait remise, il est toujours aussi présent ici et là. Son Chant pour enfants morts est devenu la plus précieuse relique du Nouvo Roman Québécois. Un jour, on le reconnaîtra...à sa juste valeur. En attendant son prochain roman, je l'espére bien et...en vie.
RépondreSupprimerL.
P.S. Jeudi pm, au grand soleil, sous le vent encore frais, j'ai relu vos Cannibales au grand complet: vraiment-vraiment-vraiment beau. C'est ma plus précieuse relique, côté Poésie. Merci encore pour votre cadeau. Je vous devrai bien quelque chose un beau jour. ;-)
Je suis très-très-très choyé. Vous ne me devez rien en tout car il fait « un beau jour » à chaque fois que nos échanges se poursuivent.
RépondreSupprimerTant qu'il y aura nos mots pour se dire, il y aura les restes de l'à venir... En cela, tout est presque écrit, mais rien ne sert de prédire.
RépondreSupprimerThrough the black of the night,
like an old raincheck,
the Blue Train is back
Like you and Coltrane,
like life on the edge,
the sound from a sketch