samedi 28 mars 2009

Bruits de peaux blanches dans la parade des mots qui me flanchent le coeur. Edith et Donatien, beaux à mourir dans l'Asile, un sent-bon les embaumant.

ASILE DE LA PURETÉ
166

2 commentaires:

  1. Merci Hugues pour votre passage au Seuil. Egalement pour le lien sur votre blogue. Et aussi
    pour votre éloquente performance de samedi. Touchée, c'est ce que j'ai été. Avant-hier, j'ai ressorti ma vieille VHS du film de J.C. Labrecque, CLAUDE GAUVREAU, POÈTE. Pour encore revoir son beau visage me parler, pour l'entendre à nouveau, lui, un revenant éternel.

    Pour demeurer dans l'esprit du Poète, voici quelques extraits tirés de ma courbe du Temps.


    Il faut de la colère !
    Il faut de la grandeur !
    Il faut de l’efficience !
    Mais la soif la plus belle
    Est celle de poésie.

    Domitien d’Olmansay
    In LE ROSE ENFER DES ANIMAUX
    (C. Gauvreau)


    LA COURBE DU TEMPS (extraits)

    Mascarade sans fard ni poudres blanches,
    Ceci se passa tout en haut de ses hanches ;
    Borborygmes autour des vieilles planches,
    Cela fit rire la foule des Beaux Dimanches

    Lui, CLAUDE GAUVREAU, clos dans ses mots,
    Lui, haute heure, dont l’hermétique GÉNIE
    Fût de n’en point craindre les faciles raccourcis,
    [Bons pour ceux que l’incertitude morale ennuie]

    Lui dont je pense le mieux,
    Comme d’autres le renient ;
    Lui que je multiplie par la Vie
    Pour me subdiviser en celle-ci,
    Ne sachant pas vraiment qui il est,
    Ni vraiment moi tout ce que je suis

    Pour notre héritage de l’INALTÉRABLE,
    Brocante de verbes de ses MIXTES ÉTALS,
    Articulations jaspées par tous ces vocables ;

    Loi des langues, satire totalitaire d’Orwell,
    Novlangue formée de ses libres voyelles ;
    Langue suspendue, consonnes criminelles ;
    De la muette [matière invariable à façonner]
    L’ALPHABET qui renaît entre le A et le B

    Contenues entre ses reins peu solides,
    Soutenues par mes deux mains libres,
    Explosions de la mine de ses crayons :
    Bandes de destins nés de l’ÉMOTION

    Brique de sang, pesanteur sur mon cœur,
    Cagibi dans sa prison, clef de ses mœurs ;
    Réceptacle de la RAISON, [minéral enclos],
    [Asile de la Pureté], écho dans son huis clos

    Cette vision in vivo d’auriculaire IMAGINATION,
    Ces mots dits, non dits, bruits et sons de gazouillis,
    De « reel » d’oiseaux moqueurs giguant dans les airs ;
    Acrobatiques pas de deux, quand l’encre y décante
    ces pages écrites dans les années 40, 50 et soixante,
    Passion illico pour la quête d’un SAVOIR qui hante

    Je vire au vent, me signe de son ciel saignant,
    Y tendant mon autre main à celle de ce Géant ;
    Au nom des fous du roi et de son esprit sain :
    La mer de miel, notre sang, et tout son venin

    Poète de la sentinelle, qui ne convoite plus rien d’humain,
    Qui agis cependant comme s’il en aimait encore plus d’un,
    Je compte faire du miracle de mes [ponctuels lendemains]
    Taire les chiens aveugles qui jappent dans mon cœur nain


    …La CRÉATION façonnée de ses nuits
    dit un jour d’un grand poète évanoui :


    « Au-dessous, ci-contre, dessus ou au dehors,
    Avec ou sans elle, véritable contour apparent,
    De par le martèlement de sa force magnétique,
    Et en la tentation d’y arrondir son redressement,
    Il nous reprocha pour la Courbe son envoûtement »

    ... et le sensationnel continuera...


    Claude É. LaRousse
    mi-février 1996
    fin mars 2005

    Le miel suffocant entre deux mots tragiques est mon œuvre

    Mervé in Nostalgie sourire
    C. Gauvreau

    RépondreSupprimer