mardi 30 août 2011

Les doigts de fée du Poète au milieu de la page ensevelie. Les mots qui le caractérisent. L'espoir la nuit qui le guette du coin de son oeil magique.

Fenêtres ouvertes au creux des carrefours

des villes

On voulait voir une feuille verte

Un oiseau le reflet bleu du lac

Des sapins autour les poumons enfin

délivrés



Nous nous prenions la main

Nous avancions dans la vie

Avec cette quarantaine d'années accumulées

Chacun de nous

Veuf deux ou trois fois

De deux ou trois blessures mortelles

Nous avions survécu par miracle

Aux démons des destructions



extrait de CRIS

1957









samedi 20 août 2011

Les yeux barricadés dans le noir d'un lac sans fond. La noyade des pleurs de l'Auteur. Sa langue éteinte là où son souffle est mort. Parti guerroyer.

LA MORT DE GIL COURTEMANCHE
424

À la mémoire aigre-douce de

GIL COURTEMANCHE 18 août 1943
19 août 2011


L’homme malheureux ne veut pas se suicider,
il espère mourir, souhaite un accident de la circulation,
un infarctus du myocarde.

Gil Courtemanche

Le devoir de mémoire se rapporte, au Rwanda, au génocide de 1994, commis dans le cadre d'une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutu, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d'être essentiellement Tutsi (parlant la même langue et pratiquant les mêmes cultes, les Hutu et Tutsi ne sont pas des ethnies, mais des castes sociales). Dès novembre 1994, la résolution 955 du Conseil de sécurité de l'ONU crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour juger les principaux responsables du génocide, mais celui-ci est l'objet de multiples controverses qui brouillent le devoir de mémoire.